Depuis un certain temps on entend beaucoup parler des Chambaran, notamment de la forêt à propos du projet de Center Parcs.
Certains sont pour, d’autres sont contre !!! Lorsque l’on pose la question aux roybonnais pour ou contre ! Que penser ?
De toutes manières notre pays se meurt petit à petit, nous n’avons plus d’industrie et beaucoup moins de commerces, plus grand-chose si ça continue. Alors un projet prometteur qui s’annonce, en quoi cela gêne-t-il ?
La plupart de ceux qui sont contre le projet habitent-ils le pays ? La réponse est plutôt non.
Le projet concerne deux cents hectares de forêt qui ne seront pas tout défriché d’ailleurs puisque le projet de ce centre est d’être proche de la nature. Et au fait combien d’arbres remarquables ou centenaires dans ce coin ? S’il y en avait, ils seraient conservés.
Mais que connaît-on sur notre Forêt Roybonnaise ? Qui se rappelle l’histoire du pays ?
Dans les années 1200, Roybon n’existait pas et l’immense forêt naturelle des Chambaran était la propriété du dauphin. Lorsque l’un d’eux, Humbert 1er, par la charte de Juillet 1294, concéda à toute personne qui viendrait s’établir sur le plateau de Chambaran le droit d’« albergement ». Ce droit d’origine féodale accordait la faculté aux serfs de s’affranchir de toute servitude. Le seigneur leur cédait d’une façon perpétuelle ses droits sur une partie de ses domaines. C’est ainsi que la naissance du village remonterait à 1264.
Par cette charte de 1294, le dauphin concéda à ceux qui habitaient Roybon comme à ceux qui viendraient l’habiter par la suite la propriété des terres qu’ils défricheraient et il leur accordait aussi le droit de chasse. Lorsque le dernier dauphin céda sa seigneurie en 1349 au roi de France Philippe VI de Valois, il était stipulé :
Premièrement que les privilèges dont jouissaient les habitants de Roybon ne leur seraient pas retirés.
Deuxièmement que le fils du roi de France, successeur de la couronne, porterait le nom de dauphin.
Par la suite, la mémoire comme souvent fit défaut, ainsi lorsque Louis XV donna la forêt de Chambaran à messieurs de Clermont-Tonnerre et de Monteynard. Il fallut attendre 1828 pour que Henri St Romme, alors avocat, fit revaloir les droits de Roybon sur sa forêt à la suite d’un procès.
Vers l’an 1400, il y eut trois verreries, et plus tard une 4ème dans le village qui profitèrent largement de la forêt sans ménagement d’ailleurs. Depuis ce temps, la forêt s’est régénérée.
Actuellement, la commune de Roybon représente plus de 7000 hectares dont plus de la moitié en forêt. Alors que l’on en prenne 200 pour le Center Parc, il en reste encore et il est toujours possible de replanter.
Pour cette région des Chambaran que l’on dit souvent bons à rien, on lui trouve d’un seul coup, une réserve écologique, une faune très spécifique, de l’eau bien sûr, mais finalement on a mis du temps à s’en apercevoir (ce que l’on savait déjà depuis très longtemps)… D’ici que l’on ne trouve pas du pétrole si recherché, ça serait un comble ! Que penseraient alors les écolos ? Il est vrai que dans les années 50, on en parlait. Mais au fait dans tout ça, Roybonnais, sommes-nous libres de décider de notre avenir ? Nous sommes en république à ce que je sache. A dire vrai, sommes-nous souverains chez nous ? Nous sommes dans notre territoire et devrions avoir le droit de décider nous-mêmes. Majorité ou minorité ? Qu’en pense Miss Liberté sur son socle de la place st Romme ?
Gabriel Bret, fervent Roybonnais
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