Comme des milliers de villages en zone rurale, la désertification s’accentue chez nous.
Situation géographique excentrée, accès indirect, éloignement des grands couloirs de circulation… Notre village se révèle peu attractif pour des entreprises traditionnelles de transformation ou de services.
Il est aussi peu attractif pour des familles qui préfèrent se rapprocher des grands centres économiques et de leur lieu de travail suite à la montée des coûts de transport.
Il est peu attractif pour des familles qui ne trouvent plus de services de proximité : La Poste de moins en moins présente, collège fermé, écoles en chute d’effectif, commerces en difficulté, associations locales démobilisées.
Et pourtant... un miracle... a commencé de se produire…
Une grande société touristique a souhaité s’installer chez nous. Une société solide, dont l’activité est liée à l’accueil de touristes à la recherche de calme et de verdure dans un cadre naturel sauvegardé et entretenu, en harmonie avec la nature. Cette société qui aura besoin de main d’œuvre locale et régionale, qui sera soumise comme toute entreprise au code du travail, ne sera jamais délocalisable. On a connu plusieurs porteurs de projets par le passé, mais jamais avec autant de sérieux et d’espoir...
Ce projet est la dernière chance pour notre village. Pour une fois que le train de la relance daigne passer chez nous, ne le laissons pas repartir sous d’autres cieux qui ne manqueront pas de l’accueillir…
La descente infernale doit être stoppée, notre village a des atouts et doit enfin en profiter, c’est là sa seule vocation .
Sa richesse ? Sa superficie de forêts qui, au lieu de n’être fréquentées que par quelques chasseurs et cueilleurs de champignons pourra grâce à Center-Parcs s’ouvrir à un plus grand nombre. Ce n’est pas la plus belle forêt au sein des 3500 hectares boisés que la Commune compte, mais elle sera entretenue et améliorée. Elle qui par le passé ne servait que de coupe affouagère, livrée à des exploitants professionnels peu attentifs à l’écrevisse à pieds blancs ou aux grenouilles sera désormais ouverte aux estivants qui auront le droit de découvrir cet espace qu’on nous déclare merveilleux.
200 hectares dont 160 sécurisés et au final seulement 40 hectares déboisés après l’aménagement des bungalows en bois, de la superstructure en verre qui accueillera les jeux aquatiques, les jardins exotiques et les restaurants.
40 hectares représentent 1,4% de la surface forestière de Roybon. Où est le désastre annoncé ? Qu’est donc cette apocalypse annoncée par les opposants ? Car il y a quelques opposants bien sûr...Guidés par des intérêts personnes pour certains, par de froides idéologies pour d’autres. Certains se prennent pour des messies et vont prêcher leur bonne parole sur tous les marchés de la région et même jusqu’en Savoie !
Ce ne sont là que raisons égoïstes camouflées derrière de grands discours pseudo-écologiques.
Le scandale de l’eau dont ils parlent ? Mais où donc est-il ?
- Que l’eau des égouts de Roybon n’aille plus alimenter la Galaure ?
- Que les sources de la Verrerie soient redirigées vers la Galaure pour conforter son débit ?
- Que l’eau utile à Center-parcs pour la consommation sanitaire corresponde à l’utilisation moyenne d’un français qui fréquente un centre nautique près de chez lui ?
- Que la méthode moderne de nettoyage des bassins soit très peu consommatrice ?
- Que les 880 m3 journaliers puisés pour Center-Parcs dans la Bièvre retournent après utilisation au Rhône en passant par l’Isère ?
Le scandale de l'eau n'est-il pas plutôt là ?
- Que des entreprises puissent pomper dans la fameuse nappe "miocène" 4500 m3 par jour pour les renvoyer par saumoduc à Pont De Claix ?
- Que des milliers de forages pirates existent sans aucune autorisation et fassent courir de gros risques de pollution à cette nappe "miocène" ?
Curieux... Ces deux derniers points ne sont jamais évoqués dans les discours des opposants….
Oui, il y a trop de non-dits dans leurs réunions, trop de rétention volontaire d’informations. Tout cela fait penser à une "chasse aux sorcières" menée pour détruire ce projet et laisser une région s’enfoncer encore un peu plus, en lui interdisant de profiter enfin des ressources qu’elle prodigue pourtant gratuitement à tout le monde depuis la nuit des temps.
Non, Roybon n’est pas le village peuplé de crétins comme le présentent les opposants dans leurs réunions publiques. Ce projet n’est pas une fatalité qui tombe dessus une assemblée de demeurés ! A contraire, ce projet est perçu par les habitants comme le déclic qui va renverser le processus d’exode rural et redonner de l’espoir en redynamisant tout un secteur.
Non, on ne doit pas laisser quelques personnes réduire à néant les efforts d’élus qui travaillent avant tout au bien collectif.
Mesdames et messieurs qui vous opposez toujours à ce qui est constructif, il est facile de faire de l’écologie de confort comme vous le faites, cachés derrière un écran d’ordinateur. Le vrai courage écologique serait de mener des combats autrement plus importants :
Pourquoi n’allez-vous donc pas manifester contre les navires usines qui pillent les ressources des océans et ruinent les populations côtières qui vivent d’une pêche artisanale vivrière, contraintes à l’émigration et à la mort programmée de leur culture et de leurs enfants ?
Pourquoi n’allez-vous donc pas vous coucher devant les bulldozers qui rasent les forêts amazoniennes au rythme de un hectare toutes les minutes, au détriment des populations indigènes repoussées dans les villes où elles vont grossir les bidonvilles.
Pourquoi ne partez-vous pas arrêter l’exploitation des sables bitumineux de l’Alaska qui constitue un désastre écologique ravageant des milliers d’hectares de forêts.
Ne vous trompez pas de combat et cessez de tromper votre monde. Nous ne vous laisserons pas réussir votre travail de sape et de destruction.
Serge Second, adjoint à la Commune de Roybon, qui ne veut pas voir ce village disparaître.